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Documentaire "Frédérique"

Frédérique est une femme de 59 ans, handicapée mentale.

Elle est aussi ma belle-soeur.

Elle vit dans un centre MGEN dans la Drôme et tous les mois elle vient passer 3 jours en famille en Auvergne.

Ce périple a ses codes, son rythme, ses rituels immuables.

Elle retrouve sa place au sein de la fratrie, composée de 6 soeurs et d'un frère.

Et eux, quelle est leur place auprès d'elle ?

photo frédérique

Destiné à tous les publics, concernés ou non, aux associations, festivals, entreprises, colloques, écoles, chaines de télévision et à toute personne sensible au sujet du handicap mental et du lien avec sa fratrie.

Je remercie chaleureusement toutes les personnes qui ont été sensibles au sujet et qui ont généreusement participé à la collecte de fonds.

Grâce à votre soutien , le film a pu se concrétiser

Malheureusement en raison de problème de confidentialité je n'ai pas été en mesure de le diffuser au grand public. 

L'histoire 

 

Ces séjours en famille, sont réguliers et attendus de part et d'autre. Ils sont l'occasion pour Frédérique, de quitter pour quelques jours son centre d'accueil et de reprendre les liens avec sa fratrie et sa mère. Le voyage et le séjour sont planifiés selon le même enchainement. Le chemin est toujours le même, avec ses habitudes et ses échanges. 

Au rythme d'un road movie.

 

Les premières fois que je l'ai accompagné dans ce périple, faits de non-dits, de silence et d'échange subtils, m'est apparu son rythme propre, sa cadence, son atmosphère si singulière. J'ai rapidement eu envie d'en faire un film et de le partager avec ceux qui, comme moi, sont extérieurs à cet environnement. J'avais à cœur de capter ces moments d'intimité et de complicité. Car ce qui me frappe et me touche, c'est cette communication non-verbale faites de non-dits extrêmement puissants, et ce lien entre les membres de la fratrie, tout aussi forts. La complicité existante entre son frère et elle, est évidente et profonde. Tout est viscérale, comme un unique moyen de communication. Et puis le rire, qui vient consolider ces instants de connexion et faire fi de la maladie.

 

Son frère, deux sœurs et leur mère se sont inscrits dans ce projet et l'ont fait évoluer. Il leur a permis de partager leur vécu, et de dire ce qu'ils ne s'étaient peut-être jamais dit au sein de leur famille.

 

Comment ont-ils fait leur place à côté de Frédérique ? Comment grandit-on avec une sœur handicapée ?

Quel lien peut-on avoir et quel moyen de communication utilise t'on ?

Quel impact sur leur vie d'adulte et leur choix futurs ?

Honte, parole, violence, prière, enfance, écoute, placard, protection, décoder, domptée …

Autant de mots posés.

Trois jours de tournage estival dans le Puy-de-Dôme, avec la complicité de Laure Patricot à la caméra HD.

Avec ce sentiment d'urgence et de fragilité qui caractérise la proximité avec Frédérique.

Accepterait-elle la présence de la caméra, fixée sur ses moindres faits et gestes ?

Finalement, elle me connait et me perçoit.

Au fil du temps, nous avons appris à nous connaître.

Il s'est tissée entre nous une relation affectueuse. Je la remercie de sa confiance.

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